Je me souviens encore de mes débuts en codage, quand chaque ligne ressemblait à une brique posée à la main, lentement, minutieusement, pour bâtir un édifice. Aujourd’hui, grâce au vibe coding – ou comme j’aime bien l’appeler, le chill coding – mon quotidien de développeur s'est soudainement transformé.
Avec des outils comme Windsurf, Trae et Cursor, j’explore de nouvelles technos tout en affinant mon savoir-faire. C’est un peu comme construire une maison : on peut poser chaque brique soi-même, mais pourquoi ne pas faire appel à plusieurs maçons spécialisés ? L’important, c’est d’avoir un bon architecte pour orchestrer le tout et s’assurer que la maison ne s’effondre pas au premier coup de vent.
Mes astuces pour tirer le meilleur du vibe coding
☕ 1. Les prompts en anglais, c’est la clé
- Ça uniformise mes idées, facilite le partage avec la communauté et me permet de réutiliser les meilleurs prompts (note à moi-même : les stocker quelque part !).
💡 2. Découper en petites tâches pour l’IA
- Ça semble évident, mais c’est crucial : au lieu de lancer un prompt énorme, je segmente mon travail en étapes précises. Oui, ça consomme un peu plus de crédits, mais la qualité du résultat et la compréhension des technos derrière en valent largement la peine.
⚙️ 3. Choisir le bon modèle IA
- Parfois, je résiste à l’envie de sauter directement sur le modèle premium type Sonnet 3.7. Je privilégie des modèles gratuits pour les tâches simples, ce qui me permet d'avoir plus de "petits maçons" sur le chantier sans exploser mon budget. (Bon, soyons honnêtes, parfois on craque vite 😆).
🧱 4. Poser une bonne architecture dès le départ
- Comme dans la construction d'une maison ou la rénovation en général, tout commence par un bon plan : frameworks adaptés, librairies bien choisies… On évite les mauvaises surprises plus tard. Sinon, c’est comme réaliser qu’on a oublié l’isolation une fois que les murs sont montés. Pas fun.
💬 5. Dialoguer avec l’IA, pas juste la consommer
- Je la challenge, je reformule mes demandes, je peaufine ses réponses. L'idée, c'est de ne pas juste copier-coller ce qu’elle propose, mais de l’affiner pour qu’il colle à mes besoins. Pour des tâches plus complexes, il est intéressant de bosser en mode "lecture seule" / chat, de définir la solution ensemble puis, quand ça semble OK, de lancer les modifications.
🧩 6. Le contexte est primordial
- Avant de lancer un prompt pour un nouveau projet, je précise généralement ma stack technique, les patterns à suivre et les contraintes à respecter. Une IA, ça fonctionne bien, mais il faut lui donner le bon brief. Et sur un projet existant, c'est tout aussi important car les ajouts vont prendre en compte votre façon de fonctionner. Si vous êtes adeptes de SOLID, de la clean archi, etc., le code généré s’intégrera naturellement dans votre manière d’architecturer vos projets.
🔄 7. Refactoring, toujours et encore
- L’IA me fait gagner du temps sur la rédaction de code, mais je repasse toujours derrière pour vérifier la structure, la sécurité et la lisibilité (et j'update quand c'est nécessaire). Côté perf, je vois ça lors de mes tests. L’IA fait le gros du travail, mais c’est moi qui assure la touche finale.
Retour d’expérience
Sur le back-end (Java, Elixir, PHP), le vibe coding m'a fait gagner un temps fou. Par contre, sur le front-end, testé avec React/Next.js, ça se bagarre encore avec le CSS et les conflits entre bibliothèques (par défaut, il peut arriver qu'il n'est aucun souci à mélanger 2 libs UI dans le même projet🙃). Mais avec du recul et de l’expérience, on finit par bien s'en sortir.
Les ratés existent aussi
Bien sûr, tout n'est pas parfait. J'ai voulu pousser l’expérience à l’extrême en me mettant dans la peau d’un non-développeur, juste pour voir. Verdict ? Après 2 heures de prompts bien rédigés et de tests avec les meilleurs modèles, impossible de résoudre un simple problème de double chargement dans une modale Next.js.
C’est là qu’on touche les limites : si on ne sait pas exactement quelles informations donner à l’IA et comment structurer le contexte, elle peut tourner en rond. En l’occurrence, ce bug aurait pu être évité si l’IA avait compris dès le départ que cette modale était utilisée sur plusieurs écrans et nécessitait un contexte dédié.
En clair, l’IA peut être un allié puissant, mais elle ne fait pas de miracles toute seule.
Un changement de rôle, mais pas de métier
Le vrai boulot d’un développeur, ce n’est pas d’écrire des lignes de code, mais de concevoir des solutions intelligentes et adaptées aux besoins. L’IA ne remplace pas cette réflexion, elle l’accélère.
Je pense d’ailleurs que notre rôle va évoluer. On devient moins des "codeurs" au sens traditionnel et de plus en plus des architectes et concepteurs. En réalité, ce changement a déjà commencé avec l’arrivée des langages de haut niveau, des ORM, des frameworks, etc. Ces outils ont toujours été là pour nous permettre de gagner du temps et nous concentrer sur ce qui a vraiment de la valeur.
Bien sûr, parfois, ça peut être un peu effrayant. On se demande ce que notre métier va devenir dans 5 ans. Mais au fond, ce qui fait la véritable plus-value d’un ingénieur ou d’un développeur, ce n’est pas uniquement la ligne de code qu’il écrit, mais sa capacité à comprendre les besoins, à concevoir des solutions adaptées et à faire preuve de créativité pour résoudre des problèmes complexes.
Cela dit, ce changement pénalise probablement un peu plus les juniors qui entrent dans le monde du travail. Avec l'IA et les outils modernes, il devient plus difficile de se démarquer uniquement par la maîtrise du code, un savoir-faire qu'ils apprennent souvent en début de carrière. Les juniors devront donc développer encore davantage leur capacité à comprendre les enjeux et à concevoir des solutions adaptées dès le départ.
Et les jobs dans tout ça ?
Je ne pense pas que l’IA va tuer les emplois existants dans le développement d'applications. Au contraire, je suis convaincu que le bon move pour les entreprises est de garder leurs effectifs pour produire plus, plus vite, et innover davantage pour rester compétitives ou si possible surclasser la concurrence.
Notre métier continuera d’évoluer, comme il l’a toujours fait. Rien ne disparaît, tout se transforme.
Conclusion
Le vibe coding, bien utilisé, est un outil redoutable qui sublime notre savoir-faire sans le remplacer. Un bon artisan ne disparaît pas avec l’arrivée de nouvelles machines : il apprend à les utiliser pour mieux travailler.
Et vous, comment vous vivez cette révolution ? Partagez vos expériences et vos astuces ! 🚀
PS : Ce post reflète uniquement mon avis personnel.